Comprendre les ravages de la sous-alimentation et du RED-S sur la performance sportive
Au-delà de la limite : comprendre les ravages de la sous-alimentation et du RED-S sur la performance sportive
Le syndrome de RED-S (Relative Energy Deficiency in Sport) est un état médical causé par un apport énergétique insuffisant par rapport aux dépenses énergétiques élevées liées à l'activité physique intense. Il va au-delà de la simple sous-alimentation, affectant divers systèmes du corps, y compris le métabolisme, le système hormonal, les os, les muscles et la fonction immunitaire. Il est crucial de détecter et de traiter rapidement le RED-S pour prévenir des complications potentiellement graves chez les sportifs. Auparavant, on retrouvait dans la littérature scientifique le nom de “triade de la sportive” qui regroupait le triptyque activité sportive intensive, aménorrhée (absence de règles de plus de 3 mois) et alimentation insuffisante par rapport aux dépenses. Ce syndrôme n’est plus seulement limité aux femmes, les hommes sont aussi concernés, notamment dans les sports d’endurance.
1) Comprendre la sous-alimentation et le RED-S : menaces sournoises
Pendant longtemps dans le sport la maigreur était associée à un état de santé. Dans les sports à catégorie de poids il faut parfois maigrir et se priver pour atteindre la catégorie inférieure pour concourir dans une autre catégorie. Dans les sports d’endurance, comme le cyclisme, l’athlétisme, le triathlon etc, le poids joue un rôle crucial puisqu'il est corrélé à la puissance par kilogramme. Or le manque de force est bien plus problématique que le véritable poids, nous le verrons plus bas.
On étend aussi souvent la fameuse phrase “Il ou Elle est affûtée”. La notion d'affûtage renvoie ici au poids de l’athlète dans le sens il / elle est sèche et donc il ou elle va performer, sauf que cela ne fonctionne pas comme cela. Le terme “affûté” est à la base employé dans le cycle de préparation d’un athlète. La période d'affûtage correspond à la période juste avant la compétition pendant laquelle l’athlète se repose mais maintient l’intensité propre à sa compétition pour être performant.
Le but pour les sportifs est de trouver l’équilibre délicat entre la gestion du poids et le maintien de la puissance. Souvent, l’idée pour l’athlète est de perdre du poids mais parfois le déficit se fait à l’insu de celui-ci. Il ou elle pense manger assez car le bol alimentaire est conséquent en terme de quantité mais les besoins entre les macronutriments sont mal répartis. Nous avons aussi besoin des micronutriments or s’il y a une exclusion des certains aliments cela peut jouer en défaveur.
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Cet article a été rédigé en partenariat avec Marine Lecuisiner